samedi, avril 05, 2008

Un cunnilingus pour Brigitte Bardot...



Si l'oeuvre de yhchang oubli de nous dire que le cunnilingus donne le torticolis, la performance de Guillermo Habacuc Vargas donne la gerbe (et je sais de quoi je parle). Ce dernier, s'est permis la mise à mort macabre d'un chien sans défense, tout cela au nom de l'Art, de son "Art".


Une pétition circule actuellement dans le monde entier pour lui interdire la prochaine biennale centre-américaine et obtiendra sûrement un nombre d'autographes record. Mais la bête est morte.

Peut on tout se permettre au nom de l'art? Jusqu'où la surenchère peut elle aller? A quand les rites cannibales?


Le monde est certainement injuste et cruel mais doit on répondre au mal par le mal? Si personne n'est aujourd'hui capable de définir l'Art (contemporain), il apparaît clair qu'il doit se contenter de dénoncer, et pas de faire. A qui était donc destiné cette horreur? Au public, qui s'est vu refuser tous sauvetages sous prétexte d'une invulnérabilité de la performance artistique. Ce public, qui ne comprends souvent rien à l'art, à sans doute ici tous compris: l'art est de moins en moins soumis à la morale, comme si tout avait déjà été dit...Ce passage en force fera sûrement couler beaucoup d'encre, c'est peut être la son seul mérite. Mais l'image honteuse restera.

Je ne sais pas si un quelconque boycott au encore une pétition présentent un intérêt. L'Art se doit, pour sa survie, de dépasser l'entendement. Mais lorsque la réalité nous est donnée à voir de manière si brutale, nous sortons du champ artistique pour être pris en otage par notre propre condition.


Les notions d' inégalités, de vanités ou encore d'aliénations peuvent être dénoncés de manière plus subtiles sans doutes, comme le fait Y.H.Chang par exemple. A l'aide de simples mots, il arrive à faire passer de nombreux messages en nous donnant le tournis. Mais pas un tournis vomitif, un appel à l'orgasme. L'art se doit de nous transcender, pas de nous montrer les bas fonds...Peut être un début de définition...


Antoine Dietzi





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