mercredi, décembre 19, 2007







ALCHIMISTES AUX FOURNEAUX


Exposition de Rip Hopkins avec Pierre Gagnaire et Hervé This
Nicolas de Bonnefond, vous connaissez? Normal, c'était le valet de chambre de Louis XIV.Il est l'auteur de Les Délices de la Campagne, un texte très moderne que le Chef Pierre Gagnaire et le chimiste Hervé This -inventeur de la gastronomie moléculaire- ont décryptés à leur sauce. Monsieur This met en lumière et questionne les phénomènes physiques et chimiques qui s'opèrent lors d'une préparation culinaire, alors que monsieur Gagnaire reprend ces procédés à son compte pour explorer ce que le valet de chambre avait découvert au XVIIe siècle.Cette rencontre culinaire entre les deux personnalités du monde gastronomique a été illustrée par le talentueux photographe Rip Hopkins. On se balade dans un espace sobre aux couleurs acidulées dans lequel 20 dyptiques représentant des préparations culinaires un brin futuristes, accompagnés d'extrait du texte de Nicolas de Bonnefond. A ne pas manquer pour les gourmands, et les autres aussi!
Durant la semaine du Fooding, la galerie inaugurait la Foodothèque, un espace dédié aux livres de cuisine, et l'exposition Alchimistes aux fourneaux. Pour l'occasion un vernissage plutôt trendy était organisé dans l'atelier de cuisine de la galerie avec des dégustations insolites.Bruno Viala par exemple, proposait des chamallows goût basilic parsemés de sucres crépitants,ou encore des tubes de chocolat au wasabi... miam!Un peu plus loin, des boissons à base de Vodka mélangées à des mixtures type mangue-basilic,ou pastèque-poivre faisaient le bonheur des papilles, tout ceci dans un décors de Matali Crasset, un régal pour les yeux.Pour en revenir à la foodothèque, ce lieu permet à tous les amoureux de cuisine ou ceux en quête de sources d'inspiration de se plonger dans des ouvrages de qualité en français ou en anglais.La galerie Fraich' Attitude est une mine d'or pour les curieux de nouvelles tendances culinaires.

Galerie et Cuisine Fraich' Attitude
60 Rue du Faubourg Poissonnière - 75010 Paris
M° Poissonnière ou Bonne Nouvelle

Tran Ngan


Christian Lacroix, Histoires de Mode



Détrompez-vous, il ne s'agit pas ici d'une simple présentation des collections de Christian Lacroix, où l'on déambule entre des tenues arbitrairement sélectionnées, au premier étage du musée de la Mode et du Textile rue de Rivoli. Encore moins un prétexte pour se retrouver sur deux étages, au milieu d'accoutrements censés retracer une quelconque histoire de la mode.
Cette exposition à l'occasion des 20 ans de la création de la maison de couture Christian Lacroix, laisse libre cours à l'inspiration du créateur pour nous raconter l'histoire de la mode, avec son regard, et les collections de costumes et de mode des Arts Décoratifs.
Ainsi, nous nous promenons parmi plus de 400 pièces du XVIIe siècle à nos jours, scrupuleusement choisies, et présentés sous des jeux de néons (et oui, c'est original). Toutes sans exception, retracent l'histoire personnelle de la mode, et l'interprétation de Monsieur Lacroix: les pièces qui l'ont inspiré ou encore les techniques qu'il affectionne -dentelles, plissés en tous genres, teints, lamés et laminés, broderies françaises, anglaises ou écossaises, tricots etc...-
Nous voyageons, fascinés par l'abondance et la qualité des tenues présentées, entre une rode de none en coton blanc datant du XVIIe siècle, et des ensembles de Rei Kawakubo (Comme des garçons). Notre route est jalonnée de vêtements de Paul Poiret, Jeanne Paquin, Dior, Givenchy, Balenciaga, de tenues de Worth, Jean Dessès ou encore totalement anonymes!
Mais là où notre couturier jouant au conservateur excelle, c'est dans le mélange de ces tenues
révélant, selon Olivier Saillard, « des lieux, des époques qui n'avaient strictement rien à voir entre eux [...] et font naître une étrangeté (étrange, étranger) d'actualité. ».
Nous observons alors que seulement 80 modèles de Haute Couture de Christian Lacroix sont
présentées avec ces tenues, tous réunis par thème allant du blanc au noir, de la couleur aux motifs grafiques, jusqu'aux fleurs ou aux ethnies. Ces 80 modèles sont comme un clin d'oeil aux merveilles choisies, balayant et croisant ainsi les époques pour une épopée intemporelle.
Seuls bémols, la vidéo-projection est illisible, et les tenues noires méritent d'être mieux éclairées.
Cependant, cette immersion est tellement passionnante que ces détails nous paraissent infimes; on voudrait encore plus, plonger dans les archives du musée des Arts Décoratifs, bien mieux que dans les livres d' Histoire de la Mode...
Monsieur Lacroix, on en veut encore!
EXPOSITION Christian Lacroix.Histoires de Mode
8 novembre 2007 -20 avril 2008au 107 rue de Rivoli
Tran Ngan

samedi, décembre 15, 2007

KAKI jeune artiste "autodidacte".Représentation abstraite d'une concrète vision de l'environnement...
1° L'art abstrait
L'art abstrait est une forme d'art qui n'essaie pas de représenter le monde sensible. La peinture peut se passer de modèle et s'affranchit de la fidélité à la réalité visuelle.
Aujourd'hui, on utilise ce terme pour désigner une pratique artistique ne représentant pas des sujets ou des objets du monde naturel, réel ou imaginaire, mais seulement des formes et des couleurs pour elles-mêmes que l'art contemporain poussera à son paroxysme, un demi-siècle plus tard.
2°kaki
KAKI (Fatima Manar) est une jeune artiste française de la région parisienne.Très jeune, elle développe un goût prononcé pour l'expression artistique, grâce à l'écriture et la composition musicale. Ses textes sont bien souvent rédigés comme des récits de voyages: son inspiration principale reste son petit village berbère, Iril, (d'où elle est originaire). C'est d'ailleurs dans ses gigantesques paysages qu'elle découvre la peinture, portée par les chants traditionnels des femmes. Forte de ses traditions, elle développe une sensibilité affirmée liée à son amour de la nature.
3°l'expo
C'est en Seine St Denis qu'elle expose pour la première fois, dans un rassemblement de jeunes artistes en devenir.
Ses toiles sont donc des représentations abstraites de ce qu'elle admire du haut de ses montagnes berbères. Parlons par exemple de cette toile "Princesse d'IRIL" qui est une sorte de "collecte"des couleurs qu'elle admire, et que le soleil renvoie comme des faisceaux lumineux sur un fond marron qui n'est autre que la terre de ses ancêtres. C'est d'ailleur le regard de ses ancêtres que l'ont retrouve sur la toile, comme s'ils étaient gardiens de leurs terres.
"il existe encore des endroits sur la planète qui ne sont pas touchés par la trace de l'homme et de son besoin de tout contrôler, et c'est ce que je m'efforce de représenter et de protéger."
Laurie Cosenza

LAND ART
C' est une tendance de l'art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, certaines ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique. Les premières œuvres ont été réalisées dans les paysages désertiques de l'Ouest américain à la fin des années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées avec des équipements de construction, portent le nom d'Earthworks(littéralement terrassements).
Andy Goldsworthy, né en 1956 dans le Cheshire, Angleterre, est l'un des principaux artistes du Land Art, il utilise quasi-exclusivement des matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour réaliser ses œuvres.
À l'instar de nombreux artistes du "Land Art", il considère ses œuvres comme de l' "art éphémère", le temps de dégradation pouvant varier de quelques secondes à plusieurs années : sculptures de glace qui ne durent qu'une saison, ou de sable sur une plage disparaissant à la première marée, constructions de pierre ou de métal qui ne subissent qu'une entropienaturelle.
Il conserve leurs traces par de remarquables épreuves photographiques en couleur dont beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de légende expliquant la genèse de l'œuvre.
Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin que ses créations manifestent, même brièvement, un contact en harmonie avec le monde naturel.
LAURIE COSENZA




LE MUSEE DES BEAUX ARTS DE NANCY
Le musée des Beaux-Arts de Nancy créé en 1793 témoigne dans ses murs de l'architecture et de l'évolution urbaine de Nancy. Installé dans l'un des pavillons de la place Stanislas, il fut agrandi une première fois en 1936. Resté inachevé, le projet d'extension fut repris en 1995 par une équipe d'architectes nancéiens dirigée par Laurent Beaudouin. Résolument contemporaine, cette nouvelle extension a permis au musée de doubler sa surface et de s'équiper d'espaces plus fonctionnels. Au sous-sol, la mise en valeur et l'intégration de vestiges de fortifications du XVe au XVIIe siècle illustrent de façon spectaculaire le lien que constitue le musée entre la ville vieille et la ville neuve, entre l'histoire de l'ancien duché de Lorraine et Nancy la moderne.
Le parcours proposé aux visiteurs présente différents courants de l'art en Europe du XVe au XXe siècle.Les artistes lorrains trouvent naturellement leur place dans ce parcours avec Claude Le Lorrain, Émile Friant, Victor Prouvé, Francis Gruber ou encore Étienne Cournault.
ACTUELLEMENT Les techniques de l’estampe Cette sélection évoque les trois grandes techniques de la gravure : la gravure en relief (gravure sur bois), la gravure en creux (burin, pointe sèche, eau forte, aquatinte, manière noire) et la gravure à plat (lithographie ou monoty)
Histoires de verre au Musée des Beaux-Arts La Lorraine, réputé dans le monde entier pour son savoir faire et son excellence dans cette matière depuis des siècles. Ancienne ou actuelle, la production verrière lorraine est symbole de qualité, de beauté ou de luxe et fait encore aujourd’hui rêver : Gallé, Daum, Baccarat, Saint-Louis…

L'ECOLE DES BEAUX ARTS DE NANCY
L'École nationale supérieure d'art (ENSA) de Nancy a été créée pendant la seconde moitié du XIXe siècle sous le nom d'école des Beaux-Arts de Nancy qui faisait elle même suite à l'école de Peinture et de Dessins de Nancy. Elle s'inscrit ensuite dans la continuité du mouvement artistique et historique dont on garde le souvenir sous le nom d'École de Nancy. L'école est placée sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication.
Artistes formés à l'ENSA
Émile Friant peintre réaliste proche du mouvement Art Nouveau de l'École de Nancy.
Étienne Cournault, peintre cubiste.
Jacques Grüber, maître verrier et membre fondateur de l'École de Nancy.
Jacques Majorelle, célèbre peintre de l'Atlas qui a laissé son nom au Bleu Majorelle.
Charles Sellier, peintre
Laurie Cosenza

mardi, décembre 11, 2007


ARCHIMBOLDO

Né en 1526 dans la noblesse milanaise, Arcimboldo est répertorié pour la première fois en tant que peintre en 1549, à l’occasion de la réalisation de cartons de vitraux pour la cathédrale de Milan. Célèbre pour ses têtes anthropomorphes composées à partir de plantes, de fruits, d’animaux et autres éléments, Giuseppe Arcimboldo (1526-1593) reste un peintre encore mystérieux.

L'EXPO
L’exposition comprend une centaine d’oeuvres. Outre la présentation des célèbres têtes composées issues de collections privées et muséales du monde entier, un important ensemble de tableaux (dont de nombreux portraits inédits), de tapisseries, et d'œuvres graphiques rend hommage à l’étendue de l’extraordinaire univers pictural de l’artiste, d’une richesse allégorique et formelle inégalée. Quelques oeuvres de comparaison, dont des d'objets d'art provenant du célèbre Kunstkammer des Habsbourg et des ouvrages illustrés en lien direct avec l'artiste, permettent d'appréhender le contexte socio-culturel de l’époque et de la cour des Habsbourg, pour une meilleure compréhension de sa production.
Langage fleuri et kaléidoscope de couleurs grâce à quelques fruits et légumes appétissants!
Ses profils anthropomorphiques ont peut-être près de 500 ans de bouteille, mais les portraits de Giuseppe Arcimboldo n’ont pour autant rien perdu de leur fraîcheur.
Le musée du Luxembourg nous donne l’occasion de redécouvrir le génie de ce peintre fantasque.L’exposition met en lumière le contexte dans lequel les allégories d’Arcimboldo ont conquis une cour avide de nouvelles distraction.
Laurie cosenza

dimanche, décembre 02, 2007

DU COQ A L'ANE...

Voici un petit compte rendu de la visite de quelques Galeries en compagnie de François Jeune(qui partage la plupart de mes points de vue et analyses suivantes, ce qui ne me valorise en rien mais quel jouissance de se sentir soutenu!...nb:pour sauver Thierry,tapez 1 etc...).Analyse non consensuelle donc, sélective et surtout adressé aux amateurs de peinture pur et dur.

1.Galerie D.Templon





Valerio Adami Présente des acryliques grands formats d'une figuration "post-comics"inintéressante pour moi. Je retiendrais simplement une harmonie chromatique extrêmement subtile, un choix des couleurs judicieux. A voir donc absolument pour le peintre voulant prendre des leçons de palette.(le trait noir épais qui contourne les aplats acidulés est certainement pour beaucoup a la valorisation des couleurs). Je pense alors à Gary hume dont le travail chromatique me parait plus fort dans la mesure ou il n'a pas besoin de ces traits noirs épais issues de la BD, valorisant esthétiquement la couleur.

2.Galerie Laurent Godin



Haim Steinbach

Passons sur les quatre sculptures digne d'un bazar pakistanais trois jour avant Halloween(Hormis le fait que les socles soient magnifiques). Nous retiendrons notre attention sur l'installation présentée ci dessus, seule pièce intéressente. Sur un fond "vert basque" magnifique et très profond élaboré pour l'occasion, l'artiste picturalise l'espace par différente "touches" (13 au total) chromatiques faites de jambons de Bayonne suspendus à des cordes épaisses, détail qui sera un immense regret dans la mesure ou l'on n'est plus dans la suspension volatile picturale mais dans une pesanteur nécessaire et convenue. J'aurais plutôt vue du fil de pèche, plus transparant. Comme quoi un détail change radicalement la dimension de l'oeuvre.

3.Galerie Jean Brolly (même nom que le mutant de Dragon Ball Z tient??...)





Michel Verjus nous présente un travail de la lumière très sobre, minimaliste ou sont liés étroitement dispositif et signe d'exposition. Je n'est aucune sympathie pour la lumière et son questionnement(hormis le fait qu'elle me fait vivre) mais je reconnais que la présentation sous plexi du projecteur monté sur un socle omniprésent projetant un carré sobre rappelant ironiquement Malevitch justifie pleinement le titre de l'exposition "Index".Cohérence donc, ne lui coupons pas le doigt donc, il nous montre la lumière...



4.Galerie Eric Dupont





Très beau travail pictural de Paul Pagk, dont les toiles sont issues d'une très lente maturation malgré l'apparente simplicité du dessin et de la couleur. Après maintes superpositions de matière pictural(peinture à l'huile), l'artiste par d'un état foetal pour arriver à une émancipation de la toile parfois atteint jusque dans la Galerie(comme Bonnard par exemple).Pagk travail la géométrie euclidienne ou les notions de droite, plan, aire, longueur y sont exposées de façon axiomatisée. La fragilité quasi romantique du trait fait alors de ces formes(qui n'en sont en réalité pas) des espaces fermés troublant notre perception spatiale.
A noter un très bon discours du personnel de la Galerie sur le travail de l'artiste.

5.Galerie Zûrcher

Exposition de groupe fêtant les 15 ans de la galerie très décevante, ecclésiastique à souhait, dont les toiles figuratives pseudo réaliste me semblent d'un niveau faible comparé à ce qui ce fait en ce moment dans ce domaine.A voir cependant une très belle toile(je n'aime pas trop cet adjectif mais bon) d'Alix Le Méléder présentant des touches de peinture superposées aux quatre coins de la toiles, comme une hélice en mouvement.Coupez le moteur.


6.Galerie Cour Carrée

Le travail de Pandini a retenu mon attention, me faisant penser aux petits formats de Viallat.Pandini tourne la courbe a l'obsessionelle,comme Viallat son haricot, pour nous présenter des accords chromatiques subtils, jamais dans le redit.Deuxième cours de palette donc.

J'ai volontairement occulté la Galerie Agnès.b qui n'a retenu mon attention que 2.5 secondes, le temps de regarder le superbe space invaders à l'entrée.

Antoine Dietzi a. k. a KINDER

dimanche, novembre 25, 2007

HOMMAGE
Edouard Levé ,une schyzophrénie classique
Je déteste la photographie et encore plus l'écriture. J'adore Edoulard Levé. En effet, j'ai découvert tout d'abord le photographe en 2003 lors de son exposition à la Galerie Loevenbruck intitulée "Reconstitutions" (séries "Rugby", "Pornographie" et "Quotidien"), trois thèmes férocement d'actualité. A la vue de ces quelques photographies, ce sont tous les canons de la peinture académique qui ressortent(d'ou mon interet), de la mise en scène du modèle à son expression chromatique. Bien qu'ayant renoncé à la peinture, l'appareil photographique semble être le prolongement de son pinceau qu'il a abandonné plus tôt. Les pauses sont d'une grande rigueur, denses, ce qui n'est pas sans rappeler l'austérité géométrique de la renaissance. Une pudeur aussi. Bien que citant explicitement les canons de la pornographie, l'absence d'organes énigmatise les scènes en les rendant attrayantes, fantasmagoriques. Et c'est cela qui fait toute l'ambivalence du travail d'Edouard Levé, le fait de cacher transcendant les fantasmes, détruisant la pudeur avec ses propres armes. Une mise à nue habillée en somme.
Mais son travail rend aussi compte d'un combat de tout instant contre la vanité humaine, de l'état dépressif prémortel au besoin vital de laisser une trace, une empreinte sur cette terre ingrate. Son travail d'écrivain rend compte de l'exploration de son "moi" intime sans jamais évoquer le pathos. Levé manie la maxime avec un cynisme redoutable, sans fiction apparente. Il évoquait le suicide de façon humoristique mais nécessaire. C'est un mal de notre société, mais pour un artiste il signifie autre chose.
Edouard Levé a laissé plus qu'une trace, une oeuvre grandiose. Il est donc fortement recommandé à tous de lire les textes de ce boulimique d'écriture qui révèlent un talent inouï rongé par le mal-être, et de regarder sous les jupes de ses modèles...L'imaginaire, c'est tout ce qu'il nous reste.
C'est vrai que l'on honore souvent a titre posthume mais mieux vaut tard que jamais...
Levé vous s'il vous plaît, merci..
antoine dietzi a.k.a kinder

samedi, novembre 03, 2007

LIENS
N'étant pas un adepte de la secte aimèssséno-myspacienne je vous met ci joint les blogs a voir car je ne sais pas comment faire pour les mettre a coté dans une case toute jolie:


http://arty-show.over-blog.com/
http://casiopea.centerblog.net/
http://antleag.artblog.fr/
http://horizont-art.over-blog.com/
http://lesartmateurs.over-blog.com/
http://etincelle-bunsen.over-blog.fr/
http://workpari8.free.fr/dotclear/
http://crayoncreon.skyrock.com/

CQFD : c'est quoi faire ? Diriger...


Etant donné que ma quasi seule activité de visiteur se situe dans le regard de l'oeuvre de Bernard Frize, il va de soi que sa dernière exposition au nouvel espace Perrotin a attiré mon attention à plusieurs égards.

A titre personnel, les sentiments éprouvés sont paradoxaux, de la frustration au dégoût, tout cela baignant dans une admiration béate inexplicable, voire nihiliste. La frustration vient sûrement du fait que les oeuvres deviennent de plus en plus simplistes, ( je pense naïvement pouvoir en faire autant) alors qu'une aura aseptisée en fait quelque chose d'inimitable. Là où la recherche des processus chères à son oeuvre paraît moins incisive qu'à ses débuts, la technique peinture-résine est à son apogée. L'accrochage est pour beaucoup à l'effet d'absorption de la toile très grand format de la pièce centrale. Le recul permet en effet de pouvoir s'approcher puis reculer face à l'oeuvre qui semble nous engloutir à cause certainement du flou des traits de l'aérographe inclus dans la résine provoquant un effet d'optique magique, qui à lui seul rentablilise au centuple mon déplacement. A voir absolument. A part cette oeuvre-ci que je qualifie de chef-d'oeuvre, du fait qu' elle sort explicitement d'une sérialité qui commence à être pesante, l'ensemble demeure à mon goût insuffisant dans la mesure où seule une variation de couleurs différenciera plusieurs oeuvres ayants un processus de création commun.

Le carton d'invitation ci dessus sur lequel j'ai disposé quelques flèches explique mon propos suivant et précédent. Tout d'abord était-il nécessaire de faire deux toiles quasi identiques pour un artiste qui travaille me semble-t-il sur l'innovation picturale et non la question du multiple. J'ai également été amusé par le compresseur laissé volontairement en bas à droite de l'image qui semble être une fille de joie dont on aurait excessivement profité et qu'on aurait laissé las (là). Les innombrables rouleaux de toiles exacerbe le côté "factory" évoqué ironiquement précédemment. Mais alors où sont les employés? Et le PDG? Mes propos sont sûrement brutaux et à modérés mais il est vrai qu'ils ouvrent débat, c'est-à-dire savoir où se situe la limite entre art et culture du profit, et surtout savoir qui entre du penseur-créateur et de ses sbires fait l'oeuvre et emporte sa paternité. La corruption évidente de cet homme me dégoùte, et je veux être du même label.

CQFD : c'est quoi faire? Diriger...

http://www.galerieperrotin.com/

antoine dietzi a.k.a kinder

samedi, janvier 13, 2007

RUE LOUISE WEISS MON AMOUR

Après la masturbation personnelle évoquée dans le post précédent, je vous en offre une cette fois-ci intellectuelle. Il s'agit ici d'une genèse de lieux que j'ai fréquentés pendant longtemps avec mon maître Claude Darras, peintre, spécialiste de la peinture de Derain entre autres, sans qui cet article révélant certains secrets n'aurait pu voir le jour. En effet, si nous avons étudié au long du semestre le statut de l'artiste, il apparaît important de souligner qu'au long de ces deux dernières décennies, des modes d'être et des stratégies autopublicitaires, très habiles, très informés, sont une anticipation des temps nouveaux et du cours de l'histoire qui échappe à beaucoup.

Les premières galeries installées rue Louise Weiss sont issues de la "Scène niçoise. Les artistes montrés au milieu des années 90 par Air de Paris ou Art Concept étaient déjà présents dans les galeries niçoises des mêmes dealers à savoir Florence Bonnefoux et Olivier Antoine respectivement. Les artistes Jean-Luc Verna, Natacha Lesueur et Jean-Luc Blanc sont issus de l'atelier et des cours à la Villa Arson de Noël Dolla. Afin de mieux comprendre l'esprit qui règne actuellement autour des galeries du 13ème, il paraît important d'aborder ici le personnage de Noël Dolla. Ex acteur et compagnon de route du groupe "Support/surface", connu pour ses toiles libres, Dolla s'est détaché du background marxo-freudien du groupe S/S par une stratégie inattendue, sournoise, désopilante. Un certain art de vivre (incluant cuisine, pêche à la mouche...) s'incrustant dans le formalisme déconstructiviste de la peinture abstraite des années 70. La bande vidéo réalisée avec sa superbe élève Natacha Lesueur (et depuis reniée par celle-ci) montrant N.L. nue couverte de post-it avec le logo S/S, pour "Support/Surface" et dansant jusqu'à la chute de toutes les étiquettes jaunes, reste malgré les réserves de l'artiste défendue par la galerie Praz. Un document significatif de l'attitude insaisissable de Noël Dolla et de sa capacité à focaliser l'attention des jeunes artistes. Noël Dolla dépose des lourdeurs dogmatiques des années 70 et autour de sa personne aide toute une génération d'artistes à se délester d'un contexte et de mécanismes fatigués mais toujours prégnants. Il est amusant de constater que cette contestation niçoise d'une doctrine parisienne va constituer le noyau de la nouveauté des expositions de la capitale au milieu des années 90. Le White Cube prend ici toute son ampleur, ce dernier proposant une perception concentrée et non troublée de l'oeuvre d'art, l'artiste se mettant à nu comme évoqué précédemment, sans trompe l'oeil. Le personnage de Jean-Luc Verna est significatif de cette "attitude nouvelle". En effet, ce dernier est customisé de la tête au pied de tatouages et piercings. Auparavant l'artiste se déplaçait avec tous les apparats d'un drag queen. L'élaboration actuelle, de plus en plus envahissante (jusqu'aux yeux, dents, sexe...) est aussi la réaction de l'artiste, (comme une protection, une politesse) à la réception du précédent personnage de drag queen. Sans doute, un croisement d'expériences les plus diverses ont informé la définition présente dela rue Weiss, avec ses tics, ses outrances, le surinvestissement du spectacle lié au vernissage tel que le décrit Eric Troncy dans "Les chocolats de l'ambassadrice", de là vient mon pseudo car la légende voudrait que le fait d'offrir à une galeriste un Ferrero rocher pourrait avoir des conséquences incontrôlables. Voir une suite de vernissages dans le 13ème, c'est peut-être retrouver l'expérience beaudelairienne qu'évoque Benjamin dans "Les passages parisiens", celle d'une mouche en représentation tissée comme un texte.


Antoine Dietzi a.k.a KINDER


Dietzi Antoine a.k.a KINDER

"ready made dépressif"

technique mixte. 2004.

voici une petite sculpture masturbative auto-publicitaire (certain se font mousser pourquoi pas moi??..) pour vous souhaiter à tous une très bonne année 2007 pleine de beaux évènements à venir...(stratégie myspacienne dont certains raffolent )