dimanche, novembre 25, 2007

HOMMAGE
Edouard Levé ,une schyzophrénie classique
Je déteste la photographie et encore plus l'écriture. J'adore Edoulard Levé. En effet, j'ai découvert tout d'abord le photographe en 2003 lors de son exposition à la Galerie Loevenbruck intitulée "Reconstitutions" (séries "Rugby", "Pornographie" et "Quotidien"), trois thèmes férocement d'actualité. A la vue de ces quelques photographies, ce sont tous les canons de la peinture académique qui ressortent(d'ou mon interet), de la mise en scène du modèle à son expression chromatique. Bien qu'ayant renoncé à la peinture, l'appareil photographique semble être le prolongement de son pinceau qu'il a abandonné plus tôt. Les pauses sont d'une grande rigueur, denses, ce qui n'est pas sans rappeler l'austérité géométrique de la renaissance. Une pudeur aussi. Bien que citant explicitement les canons de la pornographie, l'absence d'organes énigmatise les scènes en les rendant attrayantes, fantasmagoriques. Et c'est cela qui fait toute l'ambivalence du travail d'Edouard Levé, le fait de cacher transcendant les fantasmes, détruisant la pudeur avec ses propres armes. Une mise à nue habillée en somme.
Mais son travail rend aussi compte d'un combat de tout instant contre la vanité humaine, de l'état dépressif prémortel au besoin vital de laisser une trace, une empreinte sur cette terre ingrate. Son travail d'écrivain rend compte de l'exploration de son "moi" intime sans jamais évoquer le pathos. Levé manie la maxime avec un cynisme redoutable, sans fiction apparente. Il évoquait le suicide de façon humoristique mais nécessaire. C'est un mal de notre société, mais pour un artiste il signifie autre chose.
Edouard Levé a laissé plus qu'une trace, une oeuvre grandiose. Il est donc fortement recommandé à tous de lire les textes de ce boulimique d'écriture qui révèlent un talent inouï rongé par le mal-être, et de regarder sous les jupes de ses modèles...L'imaginaire, c'est tout ce qu'il nous reste.
C'est vrai que l'on honore souvent a titre posthume mais mieux vaut tard que jamais...
Levé vous s'il vous plaît, merci..
antoine dietzi a.k.a kinder

samedi, novembre 03, 2007

LIENS
N'étant pas un adepte de la secte aimèssséno-myspacienne je vous met ci joint les blogs a voir car je ne sais pas comment faire pour les mettre a coté dans une case toute jolie:


http://arty-show.over-blog.com/
http://casiopea.centerblog.net/
http://antleag.artblog.fr/
http://horizont-art.over-blog.com/
http://lesartmateurs.over-blog.com/
http://etincelle-bunsen.over-blog.fr/
http://workpari8.free.fr/dotclear/
http://crayoncreon.skyrock.com/

CQFD : c'est quoi faire ? Diriger...


Etant donné que ma quasi seule activité de visiteur se situe dans le regard de l'oeuvre de Bernard Frize, il va de soi que sa dernière exposition au nouvel espace Perrotin a attiré mon attention à plusieurs égards.

A titre personnel, les sentiments éprouvés sont paradoxaux, de la frustration au dégoût, tout cela baignant dans une admiration béate inexplicable, voire nihiliste. La frustration vient sûrement du fait que les oeuvres deviennent de plus en plus simplistes, ( je pense naïvement pouvoir en faire autant) alors qu'une aura aseptisée en fait quelque chose d'inimitable. Là où la recherche des processus chères à son oeuvre paraît moins incisive qu'à ses débuts, la technique peinture-résine est à son apogée. L'accrochage est pour beaucoup à l'effet d'absorption de la toile très grand format de la pièce centrale. Le recul permet en effet de pouvoir s'approcher puis reculer face à l'oeuvre qui semble nous engloutir à cause certainement du flou des traits de l'aérographe inclus dans la résine provoquant un effet d'optique magique, qui à lui seul rentablilise au centuple mon déplacement. A voir absolument. A part cette oeuvre-ci que je qualifie de chef-d'oeuvre, du fait qu' elle sort explicitement d'une sérialité qui commence à être pesante, l'ensemble demeure à mon goût insuffisant dans la mesure où seule une variation de couleurs différenciera plusieurs oeuvres ayants un processus de création commun.

Le carton d'invitation ci dessus sur lequel j'ai disposé quelques flèches explique mon propos suivant et précédent. Tout d'abord était-il nécessaire de faire deux toiles quasi identiques pour un artiste qui travaille me semble-t-il sur l'innovation picturale et non la question du multiple. J'ai également été amusé par le compresseur laissé volontairement en bas à droite de l'image qui semble être une fille de joie dont on aurait excessivement profité et qu'on aurait laissé las (là). Les innombrables rouleaux de toiles exacerbe le côté "factory" évoqué ironiquement précédemment. Mais alors où sont les employés? Et le PDG? Mes propos sont sûrement brutaux et à modérés mais il est vrai qu'ils ouvrent débat, c'est-à-dire savoir où se situe la limite entre art et culture du profit, et surtout savoir qui entre du penseur-créateur et de ses sbires fait l'oeuvre et emporte sa paternité. La corruption évidente de cet homme me dégoùte, et je veux être du même label.

CQFD : c'est quoi faire? Diriger...

http://www.galerieperrotin.com/

antoine dietzi a.k.a kinder