samedi, mars 29, 2008

APRES LE COUP DE GUEULE DU COACH...


John Giorno
Totalement soumis au leurre. 2005. Impression numérique sur papier mat. 9 exemplaires numérotés et signés128 x 90 cm. 400 Euros




Après le coup de gueule du coach qui, je pense, a porté ses fruits, nous avons reçu le co-fondateur de la Galerie de Multiples, Gilles Drouault. Au départ, il s'agit d'une volonté commune, avec Mathieu Mercier (qui apparemment voue un véritable culte au multiple) d'innover en consacrant un lieu exclusivement dédié aux multiples. Nous rentrons de suite dans le vif du sujet par une très claire définition fiscale de ces derniers qui consistent en le distinguo de l'oeuvre originale et de la copie, insistant sur le caractère d'oeuvre originale du multiple, ce dernier étant "signé et "numéroté".Oufff...On peut se demandé si il ne s'agit pas là d'une carapace pour essayé de redorer le blason d'une pratique qui à pu se révéler douteuse dans le passé (On accuse de suite Dali mais cette pratique existe encore, j' y ai été confronté directement par un artiste reconnu dont je tairais le nom. Juste un indice: "Géant vert").Le galeriste déclare tout de même ne pas se soumettre à de telles atrocités, l'authenticité faisant figure de "label".


La revendication principale se situe sans doute dans la volonté de rendre l'art "accessible" au plus grand nombre. Si les prix commencent très bas, l'emplacement de la galerie, quant à elle, se situe en plein coeur de Paris. Fou mais pas trop. Si le pari de rendre le fait très "sixties" de "vivre avec les oeuvres"semble réussi par un coût d'oeuvres de qualités amoindri, on se demande tout de même si la clientèle ciblée n'est pas toujours la même...


C'est pour toutes ces raisons que Gilles Drouault ne se situe pas dans un "second marché"mais bien profondément inséré dans les hautes sphères de l'art contemporain(réputation des artistes présentés, méthode de création à part entière...). La spéculation boursière ne semble pas être épargnée (c'est le cas de le dire).


Je pense tout de même que, si l'on procède à des calculs arithmétiques rapides, que les recettes sont les mêmes qu'une galerie plus conventionnelle. La pseudo revendication sociale d'accessibilité financière essaie sûrement d'enjoliver des exigences de rendement plus terre à terre. Tout les chemins mènent à Rome et le fait de "multiplier" l'oeuvre pour en "diviser" le prix semble être tout simplement une technique différente pour arriver aux mêmes résultats pécuniaires.


Nous apprécierons malgré tout la qualité et la précision des réponses de Gilles Drouault, qui joue tout de même un rôle a part -entière- dans le marché de l'art contemporain. Je retiendrais surtout les réalités concrètes qui dessinent cette pratique ( attitude des autres galeries, productions des oeuvres, méthode de ventes différentes...)


"La photo est à l'art ce que le djembe est à la musique" a t-il dit...


On aurais pu croire que "La Galerie de Multiple est à l'art contemporain ce que le "Resto du coeur" est à la Gastronomie"...Mais la larme ne coulera point.




Antoine Dietzi

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